lundi 5 février 2018

À peine un petit air de jazz - Gilles Archambault

Quand je m'en sens la force, je marche jusqu'à la rue Union, tu sais, celle que nous empruntions lorsque tu venais me retrouver. [G.A.]
C'est à une écriture de l'intime que nous convie Gilles Archambault. Dans trente-quatre brèves nouvelles se croisent amertume, nostalgie, ennui, bonheur effacé, bonheur furtif, tristesse assumée, désenchantement, sérénité tranquille... En quelques pages, voire quelques lignes, Archambault donne vie à des personnages qui, souvent, semblent partager avec leur auteur plein de secrets inavoués, plein d'expériences de quotidiens sans éclat, plein de morosités. Et, au travers ces tranches de vie, on ne peut faire que le constat que c'est beaucoup de nous dont l'auteur se nourrit. On reconnaît au passage sa propre citation, son propre état de désarroi devant la vie, devant le temps qui court, devant l'âge qui s'accumule dans nos courbatures ou la couleur de nos cheveux restants.

À relire le paragraphe précédent, mon commentaire pourrait paraître négatif. Et pourtant, ce que je voudrais transmettre c'est en premier lieu la maîtrise avec laquelle Archambault manie les mots pour nous plonger dans cet état d'intime regard sur soi et sur sa vie passée, regard qui peut prendre une teinte de mélancolie sans du tout devenir lancinant.

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